Premier lundi de l’heure d’hiver. Que j’aime ce temps de fin octobre où le soir s’avance plus tôt. L’annonce du temps de la dormance de la terre. 16h, et déjà la lumière se fait douce. Je suis assis sur le banc de la place du Colibri ; je recompte les platanes (14), et je regarde leurs immenses feuilles au sol. Dans le mois qui vient, beaucoup de choses m’échapperont, laissées par les hommes et sitôt recouvertes par les feuilles.
Après la pluie de ce matin, le soleil presque couchant réchauffe la terre et mon cœur.
Comme la dernière fois, je n’ai ramassé qu’un masque. Mais mon sac est plein à craquer de tout le reste.
J’ai une draisienne à livrer à l’autre bout de la ville, à un petit miracle.