Mardi 24 mai, 121e jour.

Sous le blanc bleu de l’aube s’étendent les rues de ma cité.

Sous le blanc bleu de l’aube les témoignages des agapes de la nuit.

Je relis « Une rose et un balai », de Michel Simonet, l’homme par qui est venue mon envie de nettoyer les rues.

Il commence presque tous les jours à cinq heures. Je ne suis sorti de chez moi qu’à six. Il y va presque tous les jours, moi seulement quand l’envie me prend.

Il y dit « embaumer l’air du temps. »

Il cite les adages écrits sur les murs de la nuit, dont ce très pertinent « Bienheureux les ceux qui louchent, ils verront Dieu deux fois. »

Il dit les rencontres variées et souvent si belles.

Dans ce très matin, je ne croise que deux personnes ; l’une me demande des renseignements sur ma pince pour pouvoir lui aussi nettoyer son quartier, l’autre y va d’un « Vous êtes un héros ». Aurais-je dû lui parler de l’héroïsme quotidien de ceux dont c’est le travail ?

Sous le blanc bleu du matin, accompagné du chant des oiseaux, je vais à la suite de mon jour.

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