Bonjour septembre !
Vingt kilomètres à vélo sous le ciel gris en guise de mise en jambes, le nez dans le guidon évidemment, je suis incapable de faire de la bicyclette. Alors, il est temps de relever la tête.
Je croise le facteur. Tous les jours il a une blague à raconter. Elle n’est pas particulièrement drôle, mais lui est formidable.
Beaucoup de déchets n’ont eu qu’une vie très courte, et n’ont eu aucun impact sur la personne qui l’a jeté. Que raconter de l’histoire de ce déchet ? Il était une fois une bouteille en plastique, un mégot, un masque…
– Près des poubelles, ça ne devrait pas exister.
– Mais ça existe. Ça raconte donc quelque chose. Mais je ne sais toujours pas quoi.
Ah oui : le panneau poétique a été tagué. Ça non plus, je ne sais pas ce que ça raconte. Il se pourrait même que j’aie peur de la réponse, et, partant, d’en concevoir de l’amertume. La vie vaut mieux que ça.
C’est toujours « La ballade des pendus » de François Villon qui me répond : Frères humains…