Aurore dans le mitan du jour
Moi dans le soir tombant
D’autres peut-être que je n’ai pas vus
Ainsi coulent les jours des nettoyeurs de rues
Je relis le livre de Michel Simonet
Son travail toujours recommencé, depuis 40 ans, dans cette Suisse que l’on dit si propre
Et lui toujours joyeux
Va, nettoie et recommence
Quotidiennement
Pas une plainte
Et je me dis, puisqu’il est heureux, qu’il a la meilleure part
Ce soir, premier samedi de l’an neuf
Ce soir de presque gel
Ce soir où pendant mon périple, je n’ai croisé aucun regard
N’importe
Je pense à Michel Simonet (on s’est écrit, fraternité par-delà les montagnes)
Je vais joyeux
Je vais, nettoie
Et recommencerai.