Samedi 8 janvier, jour 100.

par | 8 janvier 2022 | Rose, Balai et Prose

C’est donc, déjà, la centième.
Pour la centième fois, je vais rendre la cité un peu plus propre qu’avant mon passage.
Je vais surtout à ma quête de sérénité. Cent fois en un an.

Ai-je changé ? Je crois, oui. Quelque chose que je ne peux pas bien nommer va plus doux en moi ; grâce en soit rendue à ces sorties si semblables et si différentes. Semblables par leur mouvement, leur parcours bien souvent, différentes par la couleur de chaque jour, mon état (et quelquefois mon chant) intérieur.
J’ai traversé quatre saisons d’une année à nulle autre pareille, je les ai humées, regardées, écoutées comme jamais avant. J’ai eu plaisir, chaque fois, à en garder une trace, banale certes, mais que le banal peut être beau quand on en découvre, chaque fois étonné, ce petit quelque chose qui rend pourtant l’instant unique.

Je regarde ma fidèle compagne, ma pince sans nom.

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? » Lamartine.

Mais dites donc, c’est presque un bilan que je fais là. À en oublier l’aujourd’hui, qui est pourtant bien le but de ma sortie.

Watermael-Boitsfort, temps couvert, températures négatives, lâcher à partir de dix heures.
Oh les renseignements colombophiles d’antan ! Au fond, comment font-ils aujourd’hui, pour lâcher leurs pigeons ni trop tôt ni trop tard ?
C’est cette satanée question du rayon et de la circonférence (chaque fois que vous augmentez le rayon de vos connaissances, vous augmentez d’autant la circonférence de votre ignorance).

Les cheminées fument. Au sol, rien de spécial. Sauf plus de bouteilles d’alcool fort jetées dans les taillis, probables témoins d’un réveillon agité. Qui font vite mon sac très lourd. Bien solide quand même, je peux le remplir complètement, bouteilles, masques, canettes, mégots, journaux, sachets, cartons…

Le centième ramassage est fait. Le premier date d’il y a un an presque jour pour jour.
Que ferai-je demain. Très probablement je continuerai. Sauf si d’autres choses m’appellent.

« Il en va du sens comme du temps, il en vient toujours du nouveau. » Christiane Singer.

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