Je suis parti marcher six jours dans la montagne, avec vue sur le Mont Blanc.
J’y ai lu « La neige en deuil » de Henri Troyat. Mon imaginaire faisant le reste, je m’imaginais seul dans l’immensité.
En réalité, ils sont des milliers à être passé par les mêmes lieux cet été. Mais bon sang quels lieux !
Des montagnes escarpées à vous couper le souffle autant que la beauté des paysages, des descentagnes vertigineuses à se demander comment on arrivera entier tout là-bas si bas.
ET PAS UN SEUL DÉCHET.
Dans ces lieux magnifiques, sans aucune poubelle, même aux refuges, personne n’a songé à abandonner le moindre papier, le moindre plastique, le moindre mégot.
Ces marcheurs ne sont pas différents de nous. Alors pourquoi là et pas ici ce respect, cette propreté totale ?
Je n’ai aucune idée de la réponse, tandis que je marche sans mon sac de douze kilos sur le dos mais avec le sac poubelle estampillé AP à la main.
Lundi 5 mai, 215e jour.
Départ au square des Archiducs. Je regarde longtemps l’artisan qui habille le nouveau kiosque d’un toit de roseaux. Ce sera beau. C’est beau aussi de le voir...