Après une semaine d’une belle intensité, le plaisir d’un dimanche soir tout lent tout doux, avec comme un grand vide, il ne me vient rien à penser, qu’une chanson toute bête, et c’est bon quelquefois une bête chanson.
Il a plu cet après-midi, il ne pleut plus. Il fait frais. Je ne croise pas grand monde.
Le sol est rose des pétales des cerisiers du Japon, dont les feuilles s’ouvrent à leur tour ; les rues vont une fois de plus changer de couleur bientôt.
Est-ce le fait du samedi férié ? Les poubelles publiques sont pleines, prêtes à déborder. C’est bien aussi, elles remplissent leur rôle.
La bête chanson se poursuit, son rythme convient à ma marche. Rien de plus, mais je suis d’accord. Au bout de deux heures, tout est nettoyé dedans dehors. Je me promets une fin de soirée rêveuse.