Ô les couleurs de l’automne, par dessus les toits, à l’horizon quand la vue s’ouvre, juste au dessus de ma tête, ou sous mes pieds. Chaque fois que ma pince agrippe un objet, elle prend en même temps une feuille morte. Quelquefois je les rends à la terre ; pas toujours.
Surprise du jour, collé à un poteau : Don Quichotte a disparu! Et la photo d’un chat. J’espère évidemment qu’entre temps il est revenu ; mais le voyage intérieur qui s’ensuit, Cervantes, Brel, Terry Gilliam… Il y avait aussi… C’était quoi ? Ah oui! Une chanson québécoise, plus entendue depuis au moins vingt ans. Je cherche je cherche je cherche, je trouve, « Le retour de Don Quichotte », Michel Rivard. Je me la chante en boucle, et au retour je la retrouve, dans une version que je ne connaissais pas, par Diane Dufresne, en public en 2003 à Montréal : « Les romances impossibles qui traînent le soir au coin des rues comme les moulins et les géants ne lui font pas plus peur qu’avant ». Ça me va. Et sûr, la suite de la journée va être chimérique et belle. Encore une pensée pour le chat…
C’est étrange tout de même, les interactions de la vie : c’est ma 79ème balade ; 1979 était l’année la plus donquichottesque de ma vie. Après, il n’y a plus eu qu’à suivre les chemins de traverse…