Puisque le jour se lève plus tôt, me voici déjà parti dans le matin, aujourd’hui couvert de brume. Parti vers un signalement, une venelle encrassée. J’attache mon vélo à 500 mètres de là ; le temps d’arriver sur les lieux, mon sac est déjà presque à moitié rempli.
Puisque la rue fait la frontière entre deux communes, j’ai aussi nettoyé l’autre côté. C’est sans importance, hors la belle sensation de l’enfant qui joue à ne pas être au bon endroit. Et de toute façon, les animaux s’en fichent bien des frontières des hommes.
Me voici au lieu ; et du coup, sans bouger, et en cinq minutes, mon sac est plein. Reste à trouver une poubelle publique pour le poser. Il ne semble pas y en avoir beaucoup dans ce quartier ?
Sur le chemin du retour, un automobiliste me refuse le passage sur une rue prioritaire aux vélos. J’en ai un instant de colère. Pas suffisamment pour effacer le plaisir de la brume dans le petit matin de novembre. Et une longue journée à vivre.