Aujourd’hui, j’entame un second carnet. Je remercie le premier, témoin de mes pensées vagabondes.
Ciel bleu, et quelques moutons blancs, c’est bon après la noyade de ce week-end.
Je m’aventure du côté des maisons jaunes, Je ramasse un catadioptre, un demi coupe-ongle, le reste à l’ordinaire, mais beaucoup moins que les autres jours.
Je croise Sophie qui me rappelle qu’il y a deux jours a eu lieu une grande opération nettoyage initiée par les habitants du quartier. Formidable. Je continue donc en sachant que ma balade prendra son temps.
Autre initiative citoyenne, le placement de maisons poubelles décorées et signées par des enfants du quartier, avec cette inscription : « A Floréal, la propreté c’est tout un art. » Ma cité est décidément bien créative.
Aurore m’appelle, juste pour prendre de mes nouvelles. Merci à toi.
Depuis un moment, je chante ; « L’affiche rouge » (Aragon/Léo Ferré). Pourquoi celle-là ? Elle convient au rythme de ma marche ? Mystère.
Le soleil est rasant de plus en plus tôt, et qui ne me permet pas de bien voir ; pas facile de mettre la main en visière quand on porte d’un côté un sac et de l’autre une pince. Penser à mettre une casquette.
Et puis me vient cette idée saugrenue : Si je mourais en rentrant, les derniers mots que j’aurais écrits auraient été ceux-là : Penser à mettre une casquette. On a les phrases historiques qu’on peut. Et bien sûr, j’éclate de rire.