Je regarde la rue toute propre derrière moi ; c’est bien. Au fond, peu importe demain. Aujourd’hui je poursuis mon travail paisible.
Une salve d’applaudissements ; je ris de toutes mes dents. Puis, un peu plus loin :
– Boitsfort n’est plus comme avant.
Je n’en sais rien ; je n’ai pas mémoire de ces choses. Il se dit qu’on croit ce qu’on voit. Peut-être qu’on voit ce qu’on croit ?
La cité est silencieuse ; malgré la température très douce, presque toutes les fenêtres sont fermées. Malgré ces temps troublés par la pandémie, juillet serait-il redevenu temps de transhumance ? Pour les moutons du bercail, ce l’est depuis le début du printemps, eux qui remplacent les tondeuses pour le bonheur de nos oreilles, des enfants et des plus grands. Ici aussi, Boitsfort n’est plus comme avant.
Une semelle de chaque côté de la rue. Je me fais le film d’un géant à petits pieds (43 ?) qui a fait de la place dans ses chaussures, un pied sur chaque trottoir.
Une maison toute fleurie, une maison qui sourit, et un banc devant. Je m’y arrête un moment pour goûter le temps arrêté entre soleil et nuages.
Juillet est très pluvieux cette année. Le sera-t-il plus que celui de 1992, qui nous a arrosés tous les jours copieusement ?
Ah oui, j’ai joué homme-sandwich aussi, annonçant les activités de l’été dans les cités jardins. Il y en aura pour tous les goûts.