J’ai une heure avant de devoir partir à mon « vrai » travail.
J’y vais ? Je n’y vais pas ?
J’y vais, mais en mode course, le nez au sol, relevant à peine la tête pour saluer les gens qui m’accostent.
Je ne nomme pas ce que je ramasse, je ne leur invente pas d’histoire, je cours.
C’est vraiment très différent des autres fois.
C’est le lot quotidien des professionnels de la propreté publique.
Je suis content d’avoir, un court instant, été dans leur rythme.
Je les admire d’être tous les jours, dans l’indifférence presque générale hormis quelques enfants rêveurs (ô « L’éboueur de mon enfance » de Gotlib) au service de la communauté.
Je leur envoie, silencieusement, un vibrant merci.
Mercredi 1er juin, 159e jour.
Parti un peu trop vite, puis à me demander pourquoi, et poursuivre très lentement. Je pense que, contrairement aux dix premières minutes, plus aucun...
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