Samedi 5 juin, 47e jour

Le ciel est gris, je pars entre les orages. Je pars au pas de course ; c’est amusant. C’est un peu étrange aussi, sans savoir pourquoi. Mais soit, je joue un jeu un peu différent, juste pour voir : Je cours.

Un sac entier éventré éparpillé. Et moi dans la course. Top, terminé.

Je passe devant l’épicerie participative, j’entends des éclats de rire. Cette épicerie est décidément formidable. Je m’y pose pause un moment. Les mots sont doux.

Et puis plus loin des mercis des mercis des mercis, on me demande mon prénom, mon âge.

Entretemps mon sac s’est alourdi et je marche de plus en plus lentement, et l’évidence que c’est ce rythme-là qui est juste. Tout s’apaise, je prends le temps de tout détailler ; les cent derniers mètres sont délicieux.

Je suis d’accord avec Blaise Cendrars : « Le seul fait d’exister est un véritable bonheur. »

Il paraît que nous étions quelques-uns à nettoyer les rues cet après-midi. C’est bon cette reliance sans se voir.

Il n’y a pas eu d’entre orages. Mais il ne fait pas chaud. Je devrais rentrer au pas de course. Mais à présent, c’est impossible, même sans le sac.

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