Mercredi 9 juin, 48e jour

Ça commence à se savoir, ce balai des balayeurs, et à susciter des envies. Je renseigne les désirants, ils sont ravis.

Un haut de rue à l’habitude, je nettoie sans penser.

Sans penser ? non bien sûr. Je me disais qu’avant de partir, des pensées me traversaient dans le matin libre baigné de soleil. Et c’est très différent de « je pensais », et mystérieux. D’où me venaient ces pensées ? Et la nécessité de les mettre au rythme lent de la marche. « Mind the step » comme dans le métro londonien ? Des pas et une pince, pour ma route.

Je me sens parfois comme une chenille, qui va devenir papillon, mais qui ne le sait pas, malgré qu’elle ait tous les éléments pour le devenir, mais pas dans l’ordre papillon. Il faudra le cocon.

Une grosse branche de cerisier s’est fracassée sur le sol. L’arbre souffre-t-il ? S’il y avait eu une chenille passant par là, c’en était fait d’elle. Le papillon aurait poursuivi son vol.

Je reçois des messages sur mon téléphone. Je me dis parfois que je devrais l’éteindre, pour ne pas être dans deux choses à la fois. Pourquoi est-ce si difficile à faire ? Cette urgence de savoir…

Je sais qu’il me faudra encore beaucoup de marche à pince. C’est bien.

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