Jeudi 8 avril, 29e jour

par | 8 avril 2021 | Rose, Balai et Prose

Je sais pourquoi et comment je pars, le reste est laissé au hasard. J’attache mon vélo, je déplie mon sac, enfile mes gants, et me voilà parti pour un temps indéterminé dans ces rues que je crois connaître par cœur.

Devant le numéro sept de l’avenue des Cailles, je découvre un arbuste dont j’ai oublié le nom, magnifique avec ses variations infinies de verts et de rouges ; c’est un piéris me rappelle la locataire du lieu, et c’est pour lui le plus beau moment de l’année. Il a un autre nom : andromède ; et me voici dans les étoiles sans avoir quitté la terre.

La terre que je ne quitte presque pas des yeux ; je ramasse beaucoup de papiers de bonbons (il y aurait eu une grande distribution dans le quartier ?), et plus étonnant, une ventouse. Pas mal d’emballages de giants, que je transforme à l’instant en géants, me prenant pour Don Quichotte ; ils ne sont évidemment pas belliqueux, et je me fais de l’héroïsme facile.

Le grand froid blanc est reparti, le thermomètre de la pharmacie indique 9°.

Un couple que je connais suit un parcours artistique initié par le WABO ; ils doivent retrouver les lieux pris en photo ; je n’en reconnais aucun, pas même les ferronneries devant les fenêtres du studio Logis, devant mes yeux. J’ai encore tellement à découvrir. Décidément non, je ne connais rien de mes rues. Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai remarqué un bouleau à l’entrée de l’avenue Vander Swaelmen.

J’en oublierais l’essentiel : Juste avant, j’ai pu dire en vrai « Bonsoir Aurore ».

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