Nous avons changé la phrase panneau poétique cet après-midi : « Sur l’autre rive, un coureur et ses pensées, comment les peindre » (Miriam Van hee). Puis je suis parti marcher dans les rues. Le soir tombait ; juste avant, ce bleu clair du ciel si spécial avant l’entre chien et loup.
Une corneille, pattes dans une flaque, s’abreuve longuement.
Je ramasse (une théière aujourd’hui), et mes pensées en roue libre.
Passage du côté des maisons jaunes, devant le numéro 20 de la place X, des lobélias.
Retour par les maisons vertes, devant le numéro 19 de l’avenue Y, une allée de tulipes ; sur le mur de la maison numéro 12 même rue, un calicot : « Merci ».
Il est probablement impossible de trouver un seul lieu dans la commune d’où on ne voit pas d’arbre.
Une grue se détache splendidement dans le ciel devenu rose. Au champ, il y a déjà 14 agneaux et deux brebis ; il paraît qu’ils transhument à vélo cargo, deux par voyage.
Les maisons s’illuminent ; pas encore d’éclairage public. Il est vingt heures trente. Et j’ai très faim.
En redescendant vers mon nid, je passe devant le 71 de la rue Z. Je n’y avais jamais remarqué un 71b. Ça vaut bien une photo.