J’ai une heure avant de devoir partir à mon « vrai » travail.
J’y vais ? Je n’y vais pas ?
J’y vais, mais en mode course, le nez au sol, relevant à peine la tête pour saluer les gens qui m’accostent.
Je ne nomme pas ce que je ramasse, je ne leur invente pas d’histoire, je cours.
C’est vraiment très différent des autres fois.
C’est le lot quotidien des professionnels de la propreté publique.
Je suis content d’avoir, un court instant, été dans leur rythme.
Je les admire d’être tous les jours, dans l’indifférence presque générale hormis quelques enfants rêveurs (ô « L’éboueur de mon enfance » de Gotlib) au service de la communauté.
Je leur envoie, silencieusement, un vibrant merci.
Dimanche 5 septembre, 65e jour
Un dimanche tout chaud tout bleu ; une après-midi à récolter les pommes de terre en causant de tout et de rien et en riant beaucoup. Puis une envie de...